Isabelle Reby
Sophrologue Relaxologue, Hypnotherapeute, Reflexologue à Tournus
 
3 Rue Millet, Le quart du haut, 71700 LE VILLARS, France
 
 

LA CONSCIENCE SOPHRONIQUE


Ecrivez votre v

Bien dans son corps… bien dans sa tête… bien dans sa vie…

Alain-Giraud

  • Revue Santé Intégrative 39

La sophrologie, la méditation, la cohérence cardiaque peuvent efficacement renforcer votre traitement ou simplement contribuer à votre bien-être, à votre développement personnel, à l’optimisation de vos performances sportives. Elles n’ont pas de prétention médicale ni vocation à remplacer un traitement ou un suivi psychologique. Mais avant d’aborder les différents états de conscience en sophrologie et plus particulièrement l’état « sophro-liminal », il nous faut un instant revenir sur le terme de conscience et sur l’objectif de la sophrologie.

 

La grande majorité des sophrologues seront d’accord pour dire que la sophrologie est l’étude de la conscience et des valeurs de l’existence, le tout inspiré par la phénoménologie. Elle a pour objectif d’amener celui qui la pratique, à élargir le champ de conscience dans lequel il vit ordinairement afin de développer ce que le concepteur de la méthode, le Professeur Alfonso Caycédo, appelle la conscience sophronique où va se constituer la région phronique.

La sophrologie s’appuie principalement sur cette faculté de pouvoir changer naturellement de niveau de conscience afin de permettre au sophronisé d’accéder à celui que les sophrologues appellent dans leur jargon professionnel « le niveau sophroliminal ». Un niveau de conscience entre veille et sommeil ou l’esprit devient plus créatif et où le travail sur la pensée positive devient possible. Son client est tout à fait conscient de ce qui se passe bien qu’il soit en état de détente totale corporelle et mentale. Il se ferme au monde extérieur pour entrer dans son monde intérieur juste au bord du sommeil. Pour atteindre ce niveau de conscience exceptionnel, les exercices de sophrologie vont s’orienter vers le « lâcher-prise » corporel et un travail sur la respiration qui est une des clés permettant l’accès à la maîtrise du niveau
sophroliminal.

Pour en discuter, je reçois aujourd’hui Jean-Marie Stroh qui est sophrologue professionnel, membre de la Société Française de Sophrologie et professeur de l’Académie de Sophrologie de Paris sous la direction du Docteur Patrick André Chéné. Il est aussi spécialiste en Cardio Biofeedback (cohérence cardiaque).

 

Alain Giraud : Comment peut-on définir la conscience en sophrologie ?

Jean-Marie Stroh : Citons tout d’abord Husserl qui est le père de la phénoménologie moderne : « Toute conscience est conscience de quelque chose. Tout état de conscience en général est, en lui-même, conscience de quelque chose, quoi qu’il en soit de l’existence réelle de cet objet … ». La conscience est pour moi un chemin de soi vers soi. En prendre conscience permet l’évolution de la structure physique et psychologique de chacun pour l’élargir afin de parvenir à une meilleure compréhension de soi et du monde dans lequel nous construisons notre existence. En sophrologie, la conscience est considérée comme la force intégratrice de tous les éléments, structures physiques et psychiques de l’existence. C’est la force qui anime la personne humaine, c’est une énergie. La pratique de la sophrologie permet la progression vers une conscience élargie ou dévoilée. Le Professeur Caycédo définit les qualités de cette conscience consciente qui donne la capacité de se projeter librement à partir de la réalité du présent dans le devenir, avec intentionnalité et discernement et ceci afin de transformer positivement son existence :
Elle est tridimensionnelle. Valeurs du passé, du présent, du futur dans l’unité de l’être présent.

• Elle est énergie. Mouvement, souffle de l’Être.

• Elle est à la fois dimension mentale et dimension corporelle.

• Elle est sonore. La conscience non voilée a sa propre voix, son langage.

• Elle est à la fois tournée vers le monde intérieur et le monde extérieur, sans séparation, elle est relation juste et unité de l’Être.

On parle beaucoup de phénoménologie qui a aussi eu une grande influence sur la psychologie telle qu’elle se pratique encore de nos jours. Pouvez-vous nous dire ce que l’on entend par phénoménologie ?
La phénoménologie est l’étude descriptive des phénomènes qui apparaissent à la conscience en dehors de toutes interprétations et sans référence à une réalité qui en serait sa manifestation. C’est une méthode qui permet
l’étude et l’investigation de la conscience elle-même. Le phénomène est ce qui apparaît, c’est la rencontre de l’être en soi, c’est la manifestation de l’Être lui-même tel qui se manifeste. Nous verrons que la « vivance » (il s’agit là de vivre ce qui est, plutôt que de penser ce qui est) qui est fondamentale en sophrologie repose sur cette rencontre et que chaque « vivance » est un nouveau phénomène porté à notre conscience et qui contribue à la constitution de la région phronique. C’est la manière de vivre ce moment qui va ouvrir et élargir notre espace de conscience pour transformer l’Être que nous sommes.

 

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